« Il y a un but, mais pas de chemin ; ce que nous nommons chemin est hésitation »

Franz Kafka | Ecrivain

En Occident, ce n’est pas dès l’enfance, un matin au réveil qu’on se dit : « Je veux devenir Consultant en Vastu Shastra », … du moins pas pour l’instant.

Le chemin pour parvenir à ce choix est plus ou moins long et direct. Le mien est ponctué de remises en question, de réorientations et d’hésitations. J’hésitais et je restais dans ma zone d’inconfort (je dis bien d’inconfort), sachant pertinemment que la voie professionnelle bureaucratique pour laquelle je me sentais plus « douée » et dans laquelle je persistais ne me correspondait pas. Alors que faire ? Et comment sortir de cette situation kafkaïenne, de ce schéma répétitif ?

En 2021, je me décide enfin à donner vie à un vieux rêve que je renfermais depuis mes 20 ans : décorer les intérieurs. L’habitat me parle depuis longtemps !

En surfant sur internet, à la recherche d’une formation en décoration d’intérieur, je découvre « par hasard » une interview de Laurent Montels, Fondateur de l’Institut Français de Vastu Shastra. Son métier : soigner l’habitat ? … Depuis 2009, l’institut propose une formation sur le principe du compagnonnage. Car il s’agit de transmettre sur le long terme et sur le terrain un savoir-faire et un art millénaire.

C’est le coup de cœur ! Mais le mental revient aussitôt à la charge : « Et ton vieux rêve de devenir décoratrice ? ». Je me raisonne et sur un coup de tête, je réalise une formation en décoration d’intérieur sur deux années. En parallèle, je me documente sur le Vastu Shastra et je lis plusieurs ouvrages sur la médecine de l’habitat.

« Le corps agrandi (par nos outils) attend un supplément d’âme »

Henri Bergson | Philosophe et Diplomate

A l’obtention de mon certificat de décoratrice d’intérieur, je suis contente. Mais travailler en 2 et 3 dimensions n’allait pas me suffire, n’allait pas me nourrir. Car l’esthétique et le confort matériel et technologique d’un lieu, c’est bien cependant, est-ce suffisant pour s’y ressourcer ? Comment y amener ce « supplément d’âme » dont parle Bergson ? Il manque assurément une dimension spirituelle à mon approche.

Je restais donc sur ma faim… « Soit ! J’ai écouté ma tête, que me dit mon cœur ?… De suivre cette formation en Vastu Shastra ! »

D’abord, la rencontre…

Le Vastu Shastra, c’est d’abord l’histoire d’une rencontre. Laurent et Lydie Montels sont les professeurs et les fondateurs de l’Institut Français de Vastu Shastra. Et c’est comme si, sans nous connaître, nous nous étions donnés rendez-vous là, à Castillon-la-Bastille où est basé l’Institut, proche de Bordeaux.

A l’issue de cette formation, je me suis engagée, à faire le meilleur usage du Vastu Shastra, celui de l’éthique, de la bienveillance, du respect et de l’empathie, qui sont quelques-unes des valeurs fondamentales de l’Institut.

… Puis la création d’Almaji Vastu

Si j’avais eu un autre enfant, je l’aurais prénommé Alma. Cela se traduit par le mot « Âme » en espagnol qui fait écho à mes origines hispaniques. Ce nom commun, masculin en espagnol et féminin en français, retentit en mon for intérieur. Cette âme n’est pas arrivée jusqu’à nous mais symboliquement, j’ai donné ce « nom de cœur », Alma, à l’habitat où je m’installais. Car, pour moi, un habitat possède sa propre aura et sa propre âme.

« Ji » est un suffixe indien qui marque le respect.

Par extension, Almaji évoque donc le respect aux âmes (des vivants et des morts) occupant un habitat, mais aussi le respect à l’âme de l’habitat lui-même, le tout vivant en symbiose.